mercredi 3 août 2011

Perth et le plaisir de la conduite en Ecosse

Après les Highlands la descente vers le sud et le retour dans la campagne manquent de piment. Nous retrouvons des routes passantes. C'est un peu comme quand on arrive dans une vallée après un séjour en montagne, nous revenons au monde.
A Perth, nous avons visité le musée du Black Watch Regiment et fait peu de photos.

Ce sera l'occasion de parler des voitures et de la conduite à gauche.
Les premières heures ont été un peu dures pour notre chauffeur malgré le soutien attentif de Clément, qui de temps en temps, le rappelait à l'ordre, .... "à gauche" ... surtout après un carrefour, au moment de s'engager dans une rue vide de voiture. La tentation était grande, alors, de repartir sur la droite.
Nous étions tous tellement concentrés que nous sommes partis trop vite de Glasgow en oubliant nos arrêts prévus dans les Trossachs.
Notre voiture, laquelle? C'est facile nous avions choisi en fonction de la taille du coffre.

Sur le parking de Lochinver, il menaçait de pleuvoir et nous nous préparions à pique niquer dans la voiture car c'est tout petit Lochinver.
Nous devions y passer deux nuits, mieux valait se garder un peu de découverte possible et ne pas commencer de suite à entrer dans l'un des deux pubs restaurants.
Une Ferrari est donc venue se garer à côté de nous. Voilà de quoi occuper des pique-niqueurs. Drôle d'apparition .... dans les paysages des Highlands et les routes à une voie, une Ferrari .... que peut bien faire une Ferrari ici? Dans le pays des Jaguars?
Elle appartenait à un monsieur d'une soixante d'années tout à fait neutre. Après lui, sont arrivées plusieurs voitures customisées appartenant à des beaucoup plus jeunes gens. Étaient ils ensemble? Y avait il un rallye? Ils échangeaient ensemble, faisaient le tour des voitures tous ensemble pour juger, pour jauger ....
Les voitures customisées des jeunes sont reparties au bout d'un moment et il ne restait plus sur le parking, que les Volt en train de pique niquer, la Ferrari vide et la pluie qui tombait.
Monsieur Ferrari revenu, il faisait les 100 pas sur le parking. Il attendait.
Un peu plus tard, quand je suis sortie de notre voiture, je me suis aperçue qu'il y avait un passager dans la Ferrari, ou plutôt, une passagère. Une vieille dame, au moins 80 ans en train de lire un journal. Toute bien apprêtée, bien enfoncée dans son siège et concentrée sur la lecture.
Nous n'avons rien su, du pourquoi ils étaient arrivés là tous les deux, seulement pu imaginer que c'était sans doute la mère et le fils et qu'ils faisaient leur promenade dominicale.

Pendant que d'autres se préparaient ou revenaient de la pêche, à Lochinver encore. Les cannes à pêche étaient vraiment arrimées à la voiture. La voiture roule avec, c'est du côté du passager.

Le plus dur d'après Olivier, n'est pas la conduite à gauche, mais le levier de vitesse à gauche. Il se sentait "gauche" .... avec sa main gauche. Nous avons eu droit à quelques injures à la capitaine Haddock quand il calait.
Pour les passagers, au sortir d'une douce rêverie, ce sont les gros camions qui arrivent en face qui surprennent.

Mais le plus étonnant sont les routes à une voie dans le nord des Highlands. Il y a très régulièrement des dégagements pour se ranger et laisser passer la voiture qui arrive en face.
Tout se passe très calmement, il y en a toujours un qui s'arrête en premier. Jamais besoin de reculer pour rejoindre le "passing place".
C'est beaucoup moins sportif qu'en Norvège où tout le monde continue à rouler en se serrant sur le bord. Heureusement car notre voiture était large.

Le "passing place" était parfois occupé par autre chose qu'une voiture. Les moutons vont et viennent librement.

La route n'est pas réservée aux automobilistes.


Entre les grenouilles et les caravanes, les écossais ont choisi, ce sont les grenouilles.


Les panneaux sont toujours un petit moment de plaisirs.
Une petite dernière pour la route, le camion bibliothèque qui sillonnent les routes du nord. Il est venu s'installer à côté sur la place du village où nous pique-niquions.
Le bibliothécaire était ravi de me faire monter, j'hésitais ne sachant pas si c'était bien ouvert. Il m'a montré toute les catégories de livres et bien sûr, sa fierté, ceux en gaélique.



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